Lamidat de Banyo

Date de création : 1823

Peuple : PEUL, HAOUSSA

Type : Chefferie de 1er degré depuis 1977

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Grandes dates :  

Pans de l'histoire du Lamidat de Banyo :

Le lamidat peul de Banyo, issu du vaste mouvement de conquête déclenché par Othman Dan Fodio au début du XIXe siècle, a été fondé par Hamagabdo, de la fraction des Vollarbé, à partir de 1820-1825 semble-t-il.

La première capitale a été Kontcha, dans la plaine Koutine. L'occupation des terres hautes au sud de Kontcha a permis de soumettre les Bouté, les Wawa, puis les Kondja. Hamagabdo s'est retiré à Gashaka, dans la plaine Djoubou, laissant son fils Hamassoumou soumettre la plaine des Tikar et le plateau Mambila.

Les conquérants étaient renforcés par un mouvement continu d'immigration de Foulbé venus des plaines du Nord, dont certains amenaient des esclaves originaires de ces régions. Les forces armées du lamidat lançaient des raids à longue distance pour se procurer des esclaves, car les populations soumises s'éteignaient sous l'effet de la dénatalité imputable aux maladies vénériennes. À la fin du XIXe siècle, ces raids 

atteignaient le plateau Grassfield, à proximité du pays Bamiléké (centré sur la ville actuelle de Bafoussam) tandis que les conquêtes du lamidat de Tibati atteignaient la rivière Sanaga, à moins de 70 kilomètres de Yaounde.

Il en est résulté un brassage ethnique sans précédent : le recensement de 1954 a mis en évidence chez les non-libres des ressortissants de 65 ethnies différentes, tandis que les Foulbé se réclamaient de 12 fractions. La langue bouté de Banyo a été adoptée par la quasi-totalité 

des non-libres importés. Soumis par les Allemands en 1902, le lamidat de Banyo a été scindé en 1917 par le déplacement de la frontière, le plateau Mambila ayant été rattaché au Nigeria. "

Les noms attribués aux non-libres dans le lamidat de Banyo [article de Jean Hurault in Les noms attribués aux non-libres dans le lamidat de Banyo - Persée (persee.fr)"